FRENOS & CONTRAPESOS. FÉNELON & LA CULTURA POLÍTICA
. Fénelon. Lettre à Louis XIV

Matilde Frailoto, biógrafa de Mariano Moreno (allá por 1916), dice que Moreno leyó a Fénelon durante sus años de estudiante en Chuquisaca (*). Fénelon (1651-1715), escritor y hombre de Iglesia francés, es un personaje particularmente interesante: es uno de los pocos en oponerse abiertamente al absolutismo de Luis XIV. Fénelon es tal vez uno de los primeros en considerar la política de Luis XIV —concentración y centralización del poder, intolerancia religiosa, dirigismo económico, guerras— no como una prolongación natural, sino como un nefasto desvío de la tradición política de Francia y de Occidente. Es un tema sobre el cual pienso escribir un par de entradas: puede ser útil para entender mejor los problemas de nuestra cultura política y ... del kirchnerismo. Mientras tanto, aquí van algunos pasajes de la magistral carta de Fénelon a Luis XIV (1693); cualquier parecido con Argentina 2008 no es casual:

. Vos principaux ministres ont ébranlé et renversé toutes les anciennes maximes de l'État pour faire monter jusqu'au comble votre autorité, qui était devenue la leur parce qu'elle était dans leurs mains. On n'a plus parlé de l'État ni des règles ; on n'a parlé que du Roi et de son bon plaisir ...

. Ce qui nous est véritablement nécessaire, c'est d'observer une exacte justice.

. Vous êtes importuné de la foule des gens qui demandent et qui murmurent. C'est vous-même, Sire, qui vous êtes attiré tous ces embarras ; car, tout le royaume ayant été ruiné, vous avez tout entre vos mains, et personne ne peut plus vivre que de vos dons.

. Le peuple même (il faut tout dire), qui vous a tant aimé, qui a eu tant de confiance en vous, commence à perdre l'amitié, la confiance, et même le respect.

. Les émotions populaires, qui étaient inconnues depuis si longtemps, deviennent fréquentes.

. Voilà, Sire, l'état où vous êtes. Vous vivez comme ayant un bandeau fatal sur les yeux; vous vous flattez sur les succès journaliers qui ne décident rien, et vous n'envisagez point d'une vue générale le gros des affaires, qui tombe insensiblement sans ressource.

. Tout le monde le voit, et personne n'ose vous le faire voir. Vous le verrez peut-être trop tard.

. Les gens que vous estimez les plus solides sont ceux que vous craignez et que vous évitez le plus.

. Les prospérités qui vous ont aveuglé ...
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(*) Matilde Frailoto. Mariano Moreno. Estudio de su personalidad y de su obra. Buenos Aires: Talleres Gráficos de Juan Perrotti, 1916.