FRENOS & CONTRAPESOS. DOS PASAJES DE RAYMOND ARON
. Raymond Aron. Mémoires. 50 ans de réfléxion politique (Paris: Julliard, 1983)

Hojeando rápidamente las memorias de Raymond Aron, encuentro estos dos interesantes pasajes. En el primero, Aron señala la futilidad de atribuir todos los problemas de América Latina a los Estados Unidos ("les Yankees"). Aron utiliza un esquema "griego" al estilo Aristóteles-Polibio, destacando el ciclo perpetuo y dos de sus protagonistas — el caudillo y las oligarquías:

Les intellectuels latino-américains imputent volontiers aux Etats-Unis tous leurs malheurs ... L'instabilité politique des Etats de l'Amérique du Sud ne fut ni créée, ni entretenue par les Yankees; l'oscillation entre les caudillos et les démocraties fragiles et oligarchiques s'enracine dans la structure sociale de ces pays (pp. 641-642).

En el segundo pasaje Aron intenta refutar los argumentos alarmistas, típicos de los 1970s (¡y de ahora!), sobre el exceso de población, el desperdicio de recursos, etc. El escritor francés destaca el carácter innovador y pionero de "los pueblos de Occidente", una circunstancia probablemente atribuible a casualidades históricas:

La baisse de la population en Europe et aux Etats-Unis ne libérerait pas de la nourriture pour ceux qui ont faim, en Afrique ou en Asie du Sud. Elle réduirait le nombre des producteurs efficaces, elle risquerait de stériliser les peuples qui sont aussi les innovateurs, les pioniers de la science et de la technique, l'élite qui pour le moment, peut-être par accident, entraine l'humanité toute entière et peut atténuer les souffrances des masses déshéritées (p. 665).